samedi 13 mai 2017

ADO 16 - Austin 1300GT de 1972

La petite histoire familiale du véhicule



Achetée d'occasion dans les années 80 par ma compagne, elle a été sa voiture jusqu'en 1995.
Déjà à cette époque, il avait bien fallu se rendre compte que l'âge avait commencé son travail de perforation.
Avec l'aide de son frère, quelques endroits bien connus des amateurs de la marque avaient "bénéficiés" d'un soutien artificiel appelé "mastique" 😉 et certains soubassements avaient subi les affres d'un poste à souder pour redonner vie et allure à la belle pour quelques années encore.

Puis, la Gt finit dans le garage pour finalement prendre ses quartiers à l’abri d’une grange, bien protégée, chez son frère, collectionneur, passionné de cette marque, et qui comptait bien la restaurer.

Les années ont passées et, c'est une discussion entre mère et fille 20 ans plus tard  qui remet en route l'idée de restauration pour participer à quelques balades "d'ancêtres".
Le petit frère n'a pas beaucoup de temps à consacrer à cette voiture parce que d'autres priorités se sont faites jour.

Mais, avant tout, il faut revoir la voiture pour se rendre compte de son état après tant d'années immobilisées. C'est chose faite en juillet 2016 et la belle donne immédiatement des signes encourageants en démarrant pratiquement du premier coup. 
Seul hic, elle penche  fort d'un coté. 
Une des suspension" hydrolastic" a l'air malade. Le remplacement est effectué immédiatement et le projet validé.


Reste un point important, à qui s'adresser pour réaliser cette restauration ?
Les options possibles entre différents garagistes et carrossiers sont débattues mais aucunes n'est vraiment retenue.
C'est décidé , ce sera en famille, avec les conseils du frère qui a une sacré expérience sur ces véhicules et qui connait les filières pour l'approvisionnement des pièces et en tandem avec ma compagne.  

Récemment pensionné de la poste, sans bagage particulier en mécanique autre, que le plaisir et l’envie d’apprendre, cela fait déjà quelques années que je répare les petits pépins de mon Defender (Land Rover) et j'y ai pris goût. 
Fameux défi quand même !! (je ne vous le fais pas dire)😨

Entre changer un croisillon, une rotule, un roulement, une courroie ou un alternateur et dépecer une carrosserie en dépointant les soudures, il y a une sacrée différence.

Car oui, il faudra la démonter entièrement pour atteindre les parties perforées, découper celles trop atteintes et les refaire en tôles neuves. 
Ensuite, souder ces nouveaux morceaux, les poncer, les protéger de la rouille et les enduire pour obtenir un travail digne de cette veille dame.
Tout ça, avant remontage des parties mécaniques proprement dites.
Par la même occasion, on profitera pour remplacer les conduites de freins, d'essence, les tambours et pistons de freins ainsi que bien d'autres pièces encore.
La partie moteur est confiée à un professionnel pour révision et plus particulièrement, celle de la boite de vitesse tandis que le double carburateur passe par les mains expertes du petit frère.

Les faux châssis seront traitées par une entreprise locale de construction métallique qui réalisera  simplement le sablage et la peinture de protection. L'avant est encore  très bon, l'arrière sera remplacé par un autre en meilleur état, offert par le frère qui l'avait en stock parmi d'autres pièces.
Il faudra cinq bons mois pour les récupérer (hiver oblige).

Le véhicule est donc arrivé mi septembre et le démontage a commencé immédiatement, en famille.

La fille démontant les sièges pendant que le frère prodiguait ses premiers conseils et quelques directives pour un démontage dans le bon ordre tandis que ma compagne jouait au reporter photographique tout en écoutant les précieuses informations délivrées (mieux vaut être deux à savoir quand l'expert n'est plus là).
Interrompu durant la période hivernale, le travail vient de recommencer mi avril.

Pour illustrer tout cela, je vous propose un petit reportage photographique du travail réalisé au fur et à mesure de son avancement.